Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Partagez | 
 

 Myrrh Manakete

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Myrrh Manakete

Myrrh Manakete
Messages : 11
Date d'inscription : 13/01/2011
Age : 38

Carte d'identité
Groupe: Hestia
Pouvoir: Quintessence
Occupation: Vagabonde
Myrrh Manakete Vide
MessageSujet: Myrrh Manakete   Myrrh Manakete Icon_minitimeDim 16 Jan - 7:29



LE PASSEPORT


    ☆ Nom : Manakete
    ☆ Prénom : Myrrh (la plupart entendront "Mirra" ou "Mirura" au début)
    ☆ Âge : 15 ans
    ☆ Date de naissance : Date réelle inconnue, date d'anniversaire décidée au 23e jour de l'année(calendrier d'Oneiros)
    ☆ Nationalité & Origines : Inconnues
    ☆ Date d'arrivée à Oneiros : Le 23e jour de l'an 0
    ☆ Domicile : La Forêt d'Oneiros
    ☆ Occupation : Vagabonde


MIROIR, MIROIR, QUI SUIS-JE ?

Spoiler:
    ☆ Physique : S'il y a bien une personne que l'on pourrait qualifier d'étrange, nul doute que ce serait Myrrh. Son apparence physique donne aisément à penser qu'elle une elfe, une démone ou autre créature surnaturelle. Pourtant, de simples analyses médicales montreraient qu'elle est bel et bien humaine. Seulement, pour une raison qu'elle-même ignore, son corps est quelque peu différent. Sa chevelure est particulièrement longue et dotée d'une couleur absolument unique. Probablement brune à la base, elle est irisée de nombreuses nuances de vert. Ce même vert se retrouve dans ses yeux dont la pupille possède une forme en fente ovoïde et verticale, semblables aux yeux d'un chat. De très longs et nombreux cils noirs ornent ses paupières, mettant ses yeux davantage en valeur. Ses oreilles sont fines et pointues au niveau de l'hélix (partie supérieure de l'oreille) et presque dénuées de lobes. Son visage est généralement petit et fin, mais légèrement bombé au niveau des joues. Myrrh possède un corps de petite taille à la silhouette fine juvénile. Sa musculature est très peu développée mais ses jambes lui permettent tout de même de courir vite quand cela s'avère nécessaire. Ceci dit, ne comptez pas sur elle pour gagner une compétition d'athlétisme. Elle est en revanche très souple et est capable de se faufiler là où d'autres ne feraient que se coincer. Sa poitrine est presque inexistante et ne semble pas très pressée de se développer. Un petit cristal viridian est incrusté sous sa peau, juste au-dessus du nombril.

    Si le physique de Myrrh n'était pas suffisamment étrange, son choix vestimentaire est là pour renforcer cette impression. Sa tenue se compose principalement d'une robe sans manches, à col roulé et très courte, ne s'arrêtant qu'à mi-hauteur des cuisses. Elle est fendue sur les cotés, des hanches jusqu'en bas, et partiellement recousue avec un ruban mauve. Le bas de la robe est orné de frises dont les motifs font vaguement penser à des écailles. Une très long ruban rose entoure la robe au niveau de la taille en une très large ceinture, attachée en nœud papillon à l'arrière et laissée en trainée, comme s'il s'agissait d'une queue. Une sorte de pèlerine couleur lavande recouvre ses épaules et de nombreux accessoires viennent compléter l'ensemble dont une sorte de diadème en ivoire, incrusté d'un grenat rouge et une orbe pendue à une chaine autour du cou.

    ☆ Caractère :
    Lorsque l'on tente d'observer le caractère de Myrrh, on se trouve confronté à un obstacle non-négligeable: la barrière de la langue. En effet, dans le monde d'Oneiros, où toutes les habitantes se comprennent parfaitement sans même avoir à apprendre la langue de l'autre, Myrrh, elle, utilise une langue qu'elle seule maîtrise à ce jour. Cette langue est la seule et unique qu'elle connait et utilise, que ce soit à l'oral, à l'écrit et même en pensée. Le phénomène magique par lequel toute langue est automatiquement traduite dans celle que chacune comprend le mieux ne semble avoir aucun effet sur celle de Myrrh. De ce fait, la seule façon qu'elle a de se faire comprendre des autres est d'accompagner ses propos par des gestes, expressions et langage corporel. Inversement, il lui semble impossible d'apprendre toute autre langue que celle qu'elle utilise et ses interlocutrices seront certainement forcées d'utiliser la même méthode que Myrrh pour qu'elle les comprenne.

    Myrrh a tendance à tout classer en trois catégories, que ce soient des objets, des gens, des notions abstraites, tout. Il y a ceux qu'elle aime, ceux qu'elle n'aime pas et ceux qu'elle n'a pas encore classé. Dans les deux premières catégories, il n'y a aucune demi-mesure, aucune ambiguïté. Il n'y a pas non plus de hiérarchie ou de classement. Toutefois, parmi les personnes qu'elle aime, l'une d'entre-elles tiendra sans doute une place hautement privilégiée, mais Myrrh n'a pas encore rencontré cette personne. Myrrh ne rejette jamais le moindre sentiment, la moindre émotion qu'elle éprouve. L'amour, la colère, la joie, la tristesse, la peur, la curiosité, etc... Tous font partie intégrante d'elle-même et elle les éprouvera sans retenue. Elle ne les exprimera pas à tout bout de champ, mais ne mentira jamais à leur sujet.

    D'instinct, Myrrh est plutôt craintive envers les gens, mais cet aspect de sa personnalité tend à s'estomper au fil du temps. La curiosité reprend toujours le dessus et incite aux interactions sociales. En général, il ne se passera pas beaucoup de temps avant qu'elle vous montre un sourire, sauf si, bien sûr, vous lui faites du mal avant. Elle tentera de communiquer avec vous sans hésiter malgré la barrière de la langue. Elle n'aime pas mentir, ou plutôt, elle considère le mensonge comme quelque chose d'absurde et inutile. Ayant déjà des problèmes de communication, elle ne veut pas en rajouter avec de fausses informations. Et donc, seuls la vérité ou le silence sortiront de sa bouche.

    Myrrh n'est jamais totalement à l'aise au sein de la civilisation. Elle s'y est plus ou moins habituée mais n'ose pas s'aventurer plus loin que les endroits qu'elle connait, à moins d'être guidée par une personne de confiance, et même dans ce cas là, elle gardera une part de nervosité. Elle n'aime pas rester enfermée entre quatre murs, cela lui rappelle de mauvais souvenirs. Si vraiment elle doit rester dans une pièce, elle aura besoin de s'assurer qu'il lui sera possible d'en sortir quand elle le voudra. Elle a besoin de savoir qu'elle peut retrouver sa liberté à tout moment, car elle tient à cette liberté. En liberté et en pleine nature, elle est beaucoup plus à l'aise, en particulier dans la forêt d'Oneiros où elle se sent en parfaite sérénité. Elle la considère d'ailleurs comme sa propre maison.


JOURNAL INTIME


    ☆ Histoire :
    Quand était-elle née? Il y a quinze ans? Non. Si vous lui posiez la question, elle vous dirait qu'elle n'a commencé à vivre que deux ans auparavant et qu'elle était en enfer les treize années précédentes.

    Il y avait un passé... Un lointain passé... Mais peut-être pas si lointain... Dans ce passé, tout n'était que chaos, instabilité, distorsion. Les formes, les couleurs, les sons, les saveurs, les odeurs, les textures, tout était déformé. Tout autour d'elle, il y avait des silhouettes, de nombreuses silhouettes difformes et sombres qui allaient et venaient. Elles parlaient, se disaient des choses, s'adressaient parfois à elle, mais elle ne comprenait rien de ce qu'elles disaient. Elle avait tenté plusieurs fois de leur dire quelque chose, mais ne semblait pas parvenir à se faire comprendre. Alors elle avait renoncé et restait le plus possible à l'écart de ces silhouettes. Comme elles, elle allait et venait, sans destination ni trajet précis, errant dans ce monde flou et chaotique. Parfois, il lui arrivait de se trouver face à une personne qu'elle parvenait à discerner clairement. Cette personne avait de longs cheveux bruns, des yeux bruns, une peau mate, portait toujours les mêmes vêtements. Toutes deux se regardaient toujours droit dans les yeux pendant de longs moments, détournaient toujours le regard au même moment. Toutes deux faisaient toujours les mêmes gestes au même moment. Cette personne était étrange, intrigante. Elle se sentait bien lorsqu'elle la voyait. Elle n'avait pas peur de cette personne. Les autres silhouettes, elles, avaient tendance à lui faire peur. Elles leur faisaient parfois du mal. Elles l'enfermaient régulièrement dans une pièce étroite, surtout quand il faisait plus sombre. Elles s'obstinaient à lui parler alors qu'elle voulait qu'on la laisse tranquille. Elles l'attrapaient parfois par les bras ou les poignets en serrant trop fort et en criant. Il arrivait que le mal vienne l'envahir, lui infligeant de vives et éphémères douleurs dans le bras pour lui injecter divers venins qui la faisaient souffrir de l'intérieur et perturbaient ses pensées. Elle avait beau crier, s'agiter, se débattre, elle ne parvenait pas à les repousser. Lorsque les silhouettes avaient fait leur affaire, elle était ramenée dans sa geôle et subissait les effets des substances injectées jusqu'à ce qu'elles se dissipent ou qu'elle perde connaissance.

    Le sommeil était le seul moment où elle pouvait échapper à cet enfer. Le seul moment de calme et de paix relative qu'elle connaissait, aussi éphémère soit-il. Ce n'est pas qu'elle faisait de beaux rêves et d'ailleurs elle n'en faisait pas vraiment. Dans son sommeil, elle ne voyait rien d'autre que les ténèbres, mais pas des ténèbres inquiétantes et oppressantes. Des ténèbres stables, calmes et reposantes dans lesquelles elle aimait se retrouver, même s'il n'y avait rien d'autre. Au moins ce monde distordu et ces silhouettes qui lui faisaient du mal n'y étaient pas.

    Elle ne savait pas vraiment à partir de quand, mais ses rêves s'étaient mis à changer. Une lumière avait commencé à apparaitre, une toute petite orbe de lumière blanche dont la lueur prenait de temps à autre une teinte colorée différente à chaque fois. Au début, il n'y avait que cette lumière devant elle dans ce rêve de ténèbres. Puis une voix avait commencé à se faire entendre, un écho, un murmure, presque imperceptible. Cette voix disait quelque chose qu'elle n'arrivait pas à discerner, mais cette voix était différente des autres. Cette voix-là, elle n'avait aucune réticence à l'écouter. Elle était intrigante, attirante, accueillante. Elle invitait à la suivre et elle avait bien envie de la suivre. Peu importait la destination, pourvu que c'était loin de l'enfer. Alors un jour, la petite lumière entra en elle et les ténèbres de ses rêves se dissipèrent pour laisser entrevoir un monde nouveau, un endroit magnifique où tout était clair, lumineux, coloré. De vastes plaines vierges, des collines à l'herbe verdoyante, des forêts luxuriantes et vivantes, et bien d'autres paysages tous aussi beaux les uns que les autres. Si l'enfer était ici, alors là-bas, ce ne pouvait être que le paradis.

    Les jours défilèrent en enfer et elle s'endormit chaque fois qu'elle en avait l'occasion, excluant toute autre activité. Elle continua de visiter ce paradis, même s'il n'existait que dans ses rêves. Pour elle, il était suffisamment réel pour qu'elle s'y sente vraiment bien. Parfois, dans ses rêves, une silhouette apparaissait, mais elle était bien différente des autres. Elle était claire, nette et absolument pas effrayante. Ce n'était pas une silhouette, mais une femme d'une beauté sans égale. Et chaque fois qu'elle la voyait, la toute première pensée qui lui traversait l'esprit était qu'elle l'aimait, qu'elle l'avait toujours aimée et qu'elle l'aimerait jusqu'à son dernier soupir et au-delà. Ce sentiment n'était pas le sien, elle le savait, mais il était tellement beau et fort qu'elle l'éprouva à son tour.

    Et un jour, l'enfer lui infligea des souffrances si terribles qu'elle sombra dans un profond coma. Elle retrouva alors les ténèbres de ses rêves et cette même voix, ce murmure qu'elle entendait à chaque fois résonna à nouveau. Mais cette fois, quelque chose avait changé. Elle discernait maintenant les propos de cette voix. Une seule question:

    «As-tu un souhait ?»

    Elle en avait un, un souhait qu'elle gardait en elle depuis toujours. Mais ce souhait, elle sentait qu'elle n'avait pas besoin de l'énoncer. La voix savait déjà quel était ce souhait et le confirma d'un rire cristallin. Alors, elle tomba, encore et encore, en une chute vertigineuse et interminable, mais ne ressentit aucune peur. Elle avait connu l'enfer durant toute sa vie. Rien ne pouvait être pire. Le rire laissa peu à peu place au silence et elle perdit connaissance.

    Elle rouvrit lentement les yeux, éblouie un instant par la lumière du jour. Son regard se posa sur un plafond de dalles grises. Sous son dos, elle ne sentit ni la froideur d'un sol dur, ni l'inconfort d'un vieux matelas. Au contraire, elle était allongée sur quelque chose de douillet, confortable et sa tête semblait reposer sur un doux tas de plumes. Sur elle une couverture blanche plutôt fine, mais elle était bien plus réchauffante que toutes les autres couvertures qu'elle avait pu avoir par le passé. Elle était allongée dans un lit, et nul doute que c'était le meilleur lit qu'elle ait jamais connu. Elle examina ses alentours et reconnut le décor familier d'une chambre d'hôpital, mais encore une fois, tout était tellement différent. Tout était calme, paisible, reposant. Aucune peur, aucune oppression et surtout, aucune distorsion. Le moindre objet, le moindre détail, la moindre couleur, elle voyait tout clairement.

    Un léger bruit attira son attention. Là, dans un des coins supérieurs de la pièce, un objet pivotant de gauche à droite à un rythme lent et régulier. Chaque fois qu'il faisait face à elle, une sorte d'œil la fixait un instant. On la regardait, on l'observait, on la surveillait. Même si c'était un peu différent d'avant, cela la mettait mal à l'aise. Elle se redressa en une position assise et se recula autant que possible dans son lit. Elle continua d'observer autour d'elle et son regard se posa sur la fenêtre, ou plutôt sur ce qu'il y avait dehors. Elle sortit du lit, posant ses pieds sur le sol froid de la chambre, et s'approcha de la fenêtre. Derrière la vitre, de l'herbe bien verte, des arbres, un ciel bleu, des nuages blancs: l'extérieur. Elle ouvrit la fenêtre et sentit un courant d'air frais et agréable caresser son visage et envahir ses poumons pour la première fois de sa vie. Elle laissa échapper un soupir de bien-être. Elle respirait pour de vrai.

    Un bruit derrière elle interrompit cet instant, celui d'une poignée de porte que l'on actionnait. Quelqu'un arrivait. Elle prit peur et regarda de nouveau par la fenêtre. La chambre était au rez-de-chassée. Elle empoigna le rebord de la fenêtre, sauta à travers et se mit à courir droit devant, sans se retourner une seule seconde. Elle suivit les arbres, son intuition lui disant qu'ils l'amèneraient en lieu sûr. Elle traversa divers endroits inconnus mais ne s'arrêta aucunement pour se repérer. Elle croisa des gens mais les ignora complètement, évitant toutefois les collisions. Elle courut encore et encore, sans savoir où elle allait, sans se rendre compte depuis combien de temps elle courait. Elle courut jusqu'à ce que son corps ne puisse plus avancer et que ses jambes se dérobent sous son poids. Elle était en sueur et à bout de souffle. Autour d'elle, il faisait déjà nuit. Elle succomba à la fatigue et s'endormit à même le sol.

    Elle se réveilla avec la sensation d'un chatouillement sur son visage, ses bras et ses jambes. Ouvrant lentement les yeux, elle vit de très près les brins d'herbe verte agités par le vent. Elle s'était endormie dans l'herbe, allongée sur le ventre. Elle poussa sur ses bras pour se redresser en une position assise puis regarda autour d'elle. Elle était dans une clairière, au cœur de la forêt. Cette forêt lui était familière: elle l'avait déjà vue. Elle l'avait visitée de nombreuses fois dans ses rêves, mais aujourd'hui, elle s'y trouvait vraiment. Elle voyait les mille couleurs de la nature, sentait le parfum de l'herbe et des fleurs, entendait le chant des oiseaux et le cri de divers animaux. Et comme dans ses rêves, elle éprouvait en ces lieux cette sérénité qui lui faisait défaut durant toutes ces années. Sa gorge était sèche. Elle avait besoin d'eau. Son regard se posa sur un petit lac situé à quelques pas d'ici. Elle s'y rendit sans se poser de question et s'agenouilla au bord pour étancher sa soif. L'eau était claire et fraiche, la plus délicieuse eau qu'elle ait pu goûter. Elle la passa sur son visage et cela lui fit un bien fou. Puis elle vit dans le lac le visage familier d'une jeune fille. Elle la reconnut aussitôt: le même teint, les même traits, la même façon de toujours la regarder droit dans les yeux. Elle avait un peu changé cependant. Ses yeux et ses cheveux arboraient maintenant diverses nuances de vert et ses oreilles étaient plus longues et pointues. Puis il se produisit une chose: pour la première fois, elle se rendit compte que la fille qu'elle voyait n'était autre qu'elle-même. Ce n'était que son reflet. C'est elle qui avait changé.

    Elle choisit de vivre dans cette clairière et curieusement, cela lui semblait tellement facile. Lorsqu'elle avait faim, elle n'avait qu'à cueillir quelques fruits de l'arbre ou du buisson le plus proche, et cela suffisait à la nourrir. Lorsqu'elle avait soif ou besoin d'un bain, le lac était juste à coté. Lorsqu'elle avait besoin de s'abriter de la pluie, il lui suffisait de trouver un arbre au feuillage abondant. Lorsqu'elle avait besoin de dormir, l'herbe de cette clairière faisait un parfait matelas. Les températures étaient parfois un peu froides, mais aucunement désagréables. Et aucun prédateur ne la menaçait. Elle avait plusieurs fois croisé des loups, des ours, ou des serpents, mais aucun ne lui avait montré le moindre signe d'hostilité. Même les moustiques la laissaient tranquille. Certains animaux venaient toutefois vers elle, semblant quelque peu attirés par elle, et chacun appréciait la compagnie de l'autre.

    C'est par une nuit de pleine lune sans aucun nuage qu'elle en découvrit la raison. Alors qu'elle n'avait pas encore sommeil, elle observait les étoiles, assise au bord du lac, adossée contre le tronc d'un arbre. Une légère brise se leva et elle ferma les yeux un instant. Ce qu'elle vit alors était absolument extraordinaire. Tout était d'un bleu semblable à celui du ciel en plein jour et fait de flux en perpétuel mouvement. Ces flux dessinaient des chemins, des formes... des silhouettes. Mais ces silhouettes-là n'avaient rien de commun avec celles qu'elle avait connu par le passé. Elles n'étaient pas difformes ni effrayantes. Elle reconnut celles des animaux, des arbres et des plantes vivant aux alentours. Dans toutes ces formes et silhouettes, d'autres flux encore circulaient, y entraient ou en sortaient parfois. Elle ouvrit les yeux et le monde retrouva son aspect normal. Elle les referma à nouveau et cette vision ressurgit aussitôt. Elle devina que ces flux devaient être de l'énergie et qu'elle était à la base de toute chose. Elle leva les mains devant elle et constata qu'elle aussi était faite de tels flux d'énergie, mais quelque chose était différent. Les flux extérieurs semblaient graviter davantage autour d'elle, et en elle, ils se concentraient surtout au niveau de son nombril. C'est là que se trouvait un petit cristal viridian, incrusté dans sa peau juste au-dessus du nombril. Ce petit cristal canalisait les flux d'énergie qui lui tournaient autour, le traversaient de temps à autre, comme s'il s'agissait d'un être vivant. En se dirigeant vers le cristal et elle, les flux d'énergie dessinaient des chemins invisibles que certains animaux suivaient instinctivement. Plus tard, elle fit une autre découverte: elle arrivait à dévier ces flux d'énergie. Au début, la déviation était minime et négligeable, mais au fur et à mesure des expérimentations, elle améliorait sa maitrise de ce pouvoir. Elle était maintenant capable de donner aux flux d'énergie des chemins très complexes et même leur faire dessiner les formes qu'elle voulait. Cela produisait divers effets, parfois imprévisibles et dangereuses lorsqu'elle ne faisait pas assez attention.

    Vivre dans cette clairière avec la nature était agréable mais avec le temps, un sentiment de solitude commença à la peser. Elle avait besoin de rencontrer d'autres gens, malgré l'appréhension que cette idée suscitait en elle. Et il y avait un endroit où rencontrer des gens. Elle se rendit à la lisière de la forêt et vit la civilisation au loin, par delà la grande plaine. Mettant sa nervosité de coté, elle avança vers la ville. A mesure qu'elle approchait, elle vit se dresser des maisons, des bâtiments, des immeubles, certains plus hauts que les arbres. Lorsqu'elle entra dans la ville, elle vit des choses, des objets qui lui semblaient familiers. Des rues, des enseignes, des lampadaires, des véhicules. Bizarrement, la connaissance de ce qu'étaient ces objets se trouvait déjà dans sa tête, mais leurs noms respectifs lui échappaient encore. Et puis elle croisa des gens. Des femmes, des filles, toutes différentes les unes des autres. Ce n'étaient pas comme ces silhouettes difformes de sa vie d'antan. Elle distinguait clairement chacune d'entre-elles. Elle sembla attirer l'attention facilement, probablement à cause de ses oreilles et aussi les vêtements qu'elle portait. En effet, c'étaient ceux qu'elle avait lorsqu'elle s'était enfuie de cette chambre d'hôpital. Ces gens murmuraient entre elles, semblant parler d'elle. Elle s'attendait à ce qu'on lui fasse du mal et s'apprêtait à fuir, mais rien ne se passa. Certaines de ces femmes passèrent leur chemin et quelques autres virent s'adresser à elle. Elle ne percevait aucune intention hostile. Au contraire, ces gens semblaient plutôt accueillants et amicaux.

    Il y avait un problème cependant: elle ne comprenait pas un mot de ce qu'on lui disait. Et inversement, lorsqu'elle tenta de leur parler, elle vit l'expression sur leurs visages que ces gens n'avaient rien compris de ce qu'elle disait. Cela provoqua entre ces femmes d'autres discussions dont elle ne comprit rien, mais un nom semblait revenir fréquemment: "Lily". Et effectivement, elle fut amenée à rencontrer cette personne nommée Lily. Le même problème de communication se posa, mais certaines choses basiques furent tout de même accomplies, la première étant qu'elle devait avoir un nom. N'ayant aucun souvenir d'un quelconque nom que l'on aurait utilisé pour la désigner par le passé, elle décida de s'en attribuer un elle-même. Elle prononça alors la première chose qui lui vint à l'esprit: "Myrrh". Et c'est donc par ce nom qu'elle fut désormais connue. Lily lui offrit des vêtements pour remplacer les anciens que Myrrh portait. Elle lui offrit également le gîte et le couvert, mais Myrrh ne resta qu'une seule nuit, préférant retourner dans la forêt où elle se sentait parfaitement à l'aise. Après cela, Myrrh retourna régulièrement en ville pour de nouvelles tentatives de communication avec les gens. Elle apprit rapidement à accompagner ses propos avec des gestes et parvint ainsi à se faire un peu mieux comprendre des autres. Elle fréquenta principalement la rue marchande où certaines petites commerçantes lui procuraient divers produits en échange de services rendus comme par exemple donner un coup de main au magasin. Certaines lui enseignèrent quelques compétences artisanales comme la cuisine, la couture ou même le bricolage. Myrrh rendait aussi régulièrement visite à Lily.

    Les jours, les semaines et les mois se succédèrent, et bien que vivant virtuellement dans la pauvreté, Myrrh se portait très bien, était capable de se débrouiller et ne manquait absolument de rien. Elle parvenait à mieux se faire comprendre des gens, malgré la barrière de la langue et était même en train de développer sa langue, à l'oral comme à l'écrit, dans l'espoir de pouvoir l'enseigner à quelqu'un avec qui enfin elle pourrait pleinement communiquer. Myrrh allait bien, mais c'était peut-être moins le cas pour la ville. Des conflits avaient commencé à apparaitre et un sentiment de malaise grandissant avait vu le jour au sein de la population. Myrrh elle-même préféra limiter ses apparitions en ville et rester davantage dans sa forêt, sentant que quelque chose de mauvais se préparait...


Ô CRISTAL, QUEL EST TON POUVOIR ?


    ☆ Couleur du cristal : Viridian
    ☆ Sentiment de Luna : La sérénité
    ☆ Pouvoir : La Quintessence
    Myrrh est capable de sentir, voir, mesurer et manipuler à sa guise l'énergie magique dans sa forme la plus pure et la plus élémentaire. Elle peut en altérer les flux, les dévier, les canaliser, les contenir, tout cela par la seule volonté de son esprit. La principale utilisation qu'elle fait de ce pouvoir est de libérer cette énergie lorsqu'elle produit des effets néfastes, rétablissant son état et son flot naturels. Utilisé sur un autre pouvoir, il permet d'en faire avorter les effets.

    ☆ Alignement : Neutre
    ☆ Groupe : Hestia
    ☆ Aspiration : Vivre, arriver à communiquer avec les autres


LE JOUEUR


    ☆ Votre prénom ou pseudo : Myrrh, Qualia
    ☆ Vos passions : Le RP, entre autres
    ☆ Comment avez-vous connu le forum : Par un top-site
    ☆ Vos remarques : Le contexte me semble intéressant. Le gris fait peut-être un peu triste.
    ☆ Combien de temps pouvez-vous consacrer au forum : Très variable
    ☆ Code de lecture : [Validé par Lily]
Revenir en haut Aller en bas
Lily Alize
Lily AlizeMyrrh Manakete 558881bronze

Messages : 87
Date d'inscription : 29/07/2010
Age : 29

Carte d'identité
Groupe: Hestia
Pouvoir: Contrôle de l'air
Occupation: Propriétaire de la pension du Lys
Myrrh Manakete Vide
MessageSujet: Re: Myrrh Manakete   Myrrh Manakete Icon_minitimeDim 16 Jan - 10:46


Bienvenue~

Une fiche très agréable à lire, un régal, rien à redire. =) Sans compter que Myrrh est très originale et intéressante.

Tu es donc validée ! N'hésite pas à demander un rang, je t'ajoute à ton groupe. En espérant que tu te plairas parmi nous~ !
Revenir en haut Aller en bas
Myrrh Manakete

Myrrh Manakete
Messages : 11
Date d'inscription : 13/01/2011
Age : 38

Carte d'identité
Groupe: Hestia
Pouvoir: Quintessence
Occupation: Vagabonde
Myrrh Manakete Vide
MessageSujet: Re: Myrrh Manakete   Myrrh Manakete Icon_minitimeDim 16 Jan - 11:27

Merci beaucoup! ^^
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Myrrh Manakete Vide
MessageSujet: Re: Myrrh Manakete   Myrrh Manakete Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Myrrh Manakete

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Oneiros  :: Avant de s'endormir :: Le registre :: Les fiches validées-